lundi 31 juillet 2017

Le club Robotech décomplexe l’ordinateur


Chez eux, rien ne se gâte, rien ne se perd, tout se transforme.  Ces polytechniciens récupèrent les machines vouées à la casse pour les réintégrer dans le circuit. Avec tact et talent. Leurs matières proviennent des poubelles.
    Les machines en panne, Ils ne les jettent plus. Les étudiants en génie mécanique de l’Esp les rendent utiles par le recyclage.  A la salle de technologies de fabrication dudit département,  il faut un peu de temps pour ouvrir les grilles, fermées avec deux  cadenas. Avant de tourner la serrure de la porte, à triple tour. L’accès n’est pas facile, c’est peut-être dû à son importance. Dans l’obscurité, on se croirait dans un  hangar. Tantôt, la lumière jaillit et dévoile un long tableau blanc avec plusieurs schémas qui nous plongent dans un univers scientifique. Des ordinateurs noirs encerclent une grande imprimante grise. Dans cet atelier, il faut être vigilant pour éviter le piège des fils. Ils sont nombreux et enchevêtrés à coté d’une imprimante 3D toute neuve.  « Les génies de la mécanique » fréquentent cet endroit depuis 2013.  C’est le lieu de travail et d’expérimentation du club Robotech. Les nombreuses chaises harmonisées avec la peinture jaune de la pièce ne sont pas occupées. Les 14 membres ne sont pas disponibles à cause des évaluations de fin d’année. Mais le coordonateur Mamadou Gueye tente seul de poursuivre le travail en attendant les autres. Debout, avec sa grande taille, l’ancien élève au Lycée Maurice Delafosse concentre sur son boulot du jour. Il se courbe sur une table où sont posés des perceuses, des tournevis, des moteurs, des clés, des claviers, des souris  et des unités centrales dépouillées. Avec un tournevis, il ouvre une vielle machine. Celle–ci est son occupation du jour. Mamadou enlève les pièces une par une et fait des tests à l’aide de son testeur multimètre. Cette expérience est le fruit de sa formation à l’ESP. Avec ses camarades, il a aussi participé à un stage à l’Agence universitaire francophone (Auf) .
       Le processus est simple. Il ouvre plusieurs machines, fait des tests. Les parties non endommagées sont conservées. Ensuite, il vérifie la compatibilité avec les éléments amassés. S’il n’a pas toutes les composantes, il fait recours à d’autres ordinateurs qui ne marchent plus. La phase la plus ardue est l’assemblage. Ça peut prendre des jours. Il faut  aussi des vérifications et plusieurs essais. Cette étape exige concentration et patience pour ne pas rendre vaines des heures de travail. « Nous ramassons les machines qui ne fonctionnent pas  pour les recycler. C’est un travail difficile qui prend du temps et de l’énergie. Nous nous enfermons dans ce laboratoire pour travailler en toute quiétude », déclare t-il les fils à la main, les yeux rivés sur sa table de travail.
     Ce recyclage n’a pour le moment aucun but lucratif. « Nos projets visent à montrer aux gens que l’ordinateur n’est pas aussi complexe que ça. Avant, c’était un mythe. Mais maintenant, nous avons réussi à ouvrir une machine, enlever toutes les pièces pour fabriquer d’autres », s’enthousiasme le coordonnateur du club ROBOTECH. A ce stade, ledit club a recyclé 5 ordinateurs. Ces derniers sont utilisés lors de l’impression des documents et autres travaux.
Hormis ceux de leur établissement, il apporte aussi cet appui à des lycées dans le cadre de leurs activités de fin d’année. Ce recyclage est aussi une manière de lutter contre les déchets mécaniques. « C’est aussi un moyen de préserver l’environnement », soutient-il.
   L’initiative et les actions du club sont bonnes même si certains étudiants fustigent le manque de communication. « Les membres de ROBOTECH font un excellent travail. Le principal problème reste le manque de communication. Beaucoup d’étudiants ne sont pas au courant de son existence. Et ce n’est pas normal. », constate Bamba Seck étudiant en deuxième année au département d’informatique dudit établissement. 
    A l’atelier technique du Cesti, l’ambiance détermine le milieu. Les ordinateurs en réparation attirent les attentions. Disques durs, claviers et batteries sont éparpillés sur une grande table. Des câbles, testeurs, et fils sont suspendus sur le mur. Les techniciens vaquent à leurs occupations. L’un d’eux, Alioune Badara Youme, considère ces travaux comme un pas important. « Avec le recyclage, les étudiants peuvent renforcer leurs capacités. Beaucoup de machines vouées à la casse dorment aujourd’hui dans les instituts » soutient–il le sourire aux lèvres. L’homme à la tunique bleue  estime que « ce projet est salvateur » pour l’environnement. A ce rythme, ces « doigts ingénieux de l’Ucad », ne comptent pas laisser un seul déchet mécanique polluer la nature.

samedi 1 juillet 2017

PORTRAIT DE Yann Ombadza Sammy Davis , meilleur élève du Concours Général 2017


Yann Ombadza Sammy Davis. Le gabonais d’origine s’est sénégalisé de par ses plats préférés : le « thiebou dieune », le « thiebou guinar », le « thiebou yapp », et le «  thiou ». Sans doute, il a apprécié le « thiebou dieun » sur la terre de Penda Mbaye ( Saint Louis) .Ce nom jusque là inconnu des sénégalais retentira le 20 juillet prochain au centre de conférences Abdou Diouf à l’occasion de la remise des prix aux lauréats du concours général 2017.
Cet élève de la classe de 1ère en Série L a totalisé 12 points et remporté le 1er prix de Géographie, le 1er prix Espagnol et 1er Accessit en Histoire. Agé de 17 ans , il a eu son brevet de Fin d’Etudes Moyennes en 2015 .
Entre 2013 et 2016, le brillant littéraire a réussi les examens la ( préparation militaire élémentaire) et  la PMS( préparation militaire supérieure). L’enfant de troupe qui se plait bien au pays de la téranga qui rêvait de s'engager dans l'armée gabonaise et travailler dans les relations internationales en choisissant comme option la défense et la sécurité du territoire ou dans les organismes internationaux comme l'ONU pour effectuer des missions de maintien de la paix partout dans le monde pourrait revoir ses plans : «Avec le titre de meilleur élève du Sénégal et les nombreuses opportunités qu'il occasionne m'ont fait repenser cette ambition dans le domaine civil c’est à dire les relations internationales sans être dans l'armée. » affirme t-il avec sérénité.
Yann Ombadza apprécie les grandes figures de l’histoire du monde telles que Nelson Mandela et Mahatma Gandhi qui ont longtemps œuvré pour un monde paisible. Arc bouté à ses études , le jeune potache aime aussi se divertir « je consacre la plupart de mes temps libre à la lecture ou à suivre des films, séries ou mangas( dessins animés japonais). Quelques jeux sur portable me permettent de passer le temps. Mais principalement ce sont les films, les series et les mangas. » a-t-il affirmé .Le sport , ce n’est pas du tout son domaine ; il ne joue ni au football , ni au Basket Ball .
Le jeune lauréat est un homme « humble, ouvert au dialogue , sociable et serviable » selon son ami Oumar Faye .Il a sans doute fait de la prière de l’enfant de troupe :  « Mon Dieu ,Mon Dieu donnez moi la gloire .Donnez moi la souffrance .Donnez moi l’esprit de sacrifice . Mon Dieu ,Mon Dieu donnez moi la gloire .Donnez moi la souffrance .Donnez moi l’esprit de sacrifice » un viatique , une philosophie , un mode de vie qui le rend si fort moralement et physiquement .
Cet enfant de troupe aime aussi la sape.Sa couleur préferée est le noir .Depuis son arrivée au Sénégal les moments qui l’ont le plus marqué sont la première fois qu’il a assisté  à un mariage à Diourbel « j'ai vu pour la première fois certains animaux » révèle avec fierté le jeune gabonais .Il n’oublie pas  son premier défilé à la fête de l’indépendance du Sénégal. Yann Ombadza Sammy Davis a pour idole l’ancien président américain Barack Obama .Pour connaitre le pourquoi de ce choix , le jeune gabonaise répond en ces termes « "nit ou jamm la"( je comprends assez le wolof rires ) et il a su bien gérer un pays aussi problématique que les États Unis. » . YES YOU CAN




PORTRAIT DE YAYE FILY DIOP LAUREATE CONCOURS GENERAL les débuts ambitieux d’une ascension

   

« J’ai l’ambition de servir mon pays à l’avenir et participer à son développement » déclare avec assurance la pensionnaire de la maison d’éducation Mariama Ba (MEMBA). Jeune mais pleine d’ambitions, l’élève en classe de 1ère S1, Yaye Fily Diop veut devenir ingénieur en pétrochimie à une époque où le pays a besoin de cadres dans ce domaine avec la découverte de plusieurs blocs pétroliers . La petite a du flair , elle a senti le coup.  « Je veux permettre au Sénégal de bénéficier pleinement de ses richesses » dit elle au bout du fil d’une voix douce, innocente mais optimiste.
Yaye Fily Diop n’a soufflé que 17 bougies .L’ancienne potache de l’école Immaculée Conception de Kaolack où elle a obtenu son certificat de Fin d’Etudes Elémentaires. Ce sésame à la poche, la kaolackoise quitte le Saloum royal pour l’ile mythique de Gorée à  la maison d’éducation qui porte le nom de sa référence : MARIAMA BA.
Cette année, elle a emboité le pas à son ainée Maguette Gueno Ngom .Yaye Fily Diop est lauréate du Concours Général 2017 avec deux (2) accessits : 1er accessit en citoyenneté et droit de l’homme, également 1er accessit en géographie. Une grande fierté pour elle qui recevra son prix le 20 juillet au centre de conférences Abdou Diouf  de Diamniadio devant le président de la République Macky Sall et la légende Aminata Sow Fall .
Taille fine, teint noir , le sourire facile , la scientifique est une passionnée des jeux vidéos . A ses heures perdues, la connexion la détend et l’envoie dans un autre monde .Celui du numérique .Certes calme et sereine, elle a le courage de ses idées. Son patriotisme, sa passion pour les études et son engagement en tant que jeune renvoient à la déclaration choc de son idole Thomas Sankara ,le  14 mai 1983 s’adressant aux jeunes de Bobo Dioulasso : « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. Il y en a qui possède les bombes atomiques et qui ont des problèmes avec d’autres peuples qui, eux, ne possèdent pas la bombe atomique, mais pourquoi ils n’osent pas l’utiliser ? Parce qu’ils savent très bien, parce qu’ils savent très bien, que dans ces peuples que osent les attaquer, ils trouvent une jeunesse mobilisée, une jeunesse à mourir.».Yaye Fily aime cet homme : « Thomas Sankara est un leader que j’apprécie pour son auto-dépendance , son courage et sa simplicité. » dit –elle fièrement
La native de Kaolack aime la sape .Sa couleur préferée est le bleu. En vraie « Ndiobène », elle raffole avec gourmandise le Yassa Guinar et le Mbakhalou Saloum qui lui rappelle ses origines. La lauréate du concours général de cette année est une musulmane pratiquante selon son amie et camarade de la classe Première S2 Ndeye Awa Guèye: « Yaye Fily est une fille pieuse. On prie ensemble, on a observé le jeune ensemble. » .Pour cette dernière, la locataire de la chambre 33 mérite amplement ce prix : « Ca ne me surprend pas .C’est une bosseuse .Elle fait pas partie des meilleures élèves de notre établissement. Lors du concours d’entrée, elle était classée 2ème .Elle est humble, gentille et brillante .Son seul défaut c’est qu’elle s’énerve vite parfois.Ca se comprend , elle a du caractère. » a-t-elle révélé, la voix étreinte d’émotions .
Yaye Fily Diop est une célibataire , son cœur est à prendre , si vous voulez lui faire plaisir , offrez lui des livres de mathématiques . Elle les « dévore » à cœur joie .



mercredi 21 juin 2017

Fatou Diome ou l’apologie du « diom »




Elle vit parmi eux. Elle n’est pas complexée, elle les regarde les yeux dans les yeux. Les regards méprisants, racistes et discriminatoires ne l’effraient guère.Fatou Diom en vraie « guélawar » a le courage de ses idées .Elle les couches sur du papier ou les défend devant les caméras sous le feu des projecteurs avec tact et sans tract. Son raisonnement est toujours correct, le visage serein, sur ses yeux, se lit une détermination hors du commun à rétablir la vérité. Une vérité historique écrite par des vainqueurs selon les intérêts de l’heure. « je suis là pour gâcher le sommeil des puissants » disait l’écrivaine lors d’un entretien avec Latifa Madani du journal Humanité. Dans cette entrevue la sénégalaise fustigeait le pillage des ressources des pays du Sud par les « riches» avec cette phrase choc : « Arrêtez l’hypocrisie, on sera riche ensemble ou on va se noyer tous ensemble».
La native de Niodior a une histoire atypique .Elle est née en 1968 dans le delta du Saloum au Sud ouest du Sénégal .Fatou Diome est élevée par sa grand-mère .A treize ans , elle quitte son village pour aller poursuivre ses études dans d’autres villes du Sénégal tout en finançant cette vie nomade par de petits boulots : elle va au lycée de Mbour , travaille comme bonne en Gambie et finit par entamer des études universitaires à Dakar .
A 22 ans , elle se marie avec un français et décide de le suivre en France mais elle divorce deux ans après .En 1994 , elle s’installe en Alsace et poursuit ses études à l’Université de Strasbourg.
En septembre 2004 , la chaine française de télévision lui propose de présenter l’émission nuit blanche , un rendez vous culturel à dominance littéraire. Très engagée et déterminée à redorer le blason du continent noir , elle sensibilise les jeunes africains qui considèrent l’occident comme un véritable eldorado par le truchement de son premier roman le ventre de l’atlantique publié en 2003.
Ce roman met en scène les rêves d’émigration des jeunes sénégalais .Il a une dimension autobiographique , les lieux : son Niodior natal et l’Alsace ainsi que la vie de la narratrice coïncidant avec ce que l’on sait de la vie de l’auteur .
De par la pertinence des thèmes développés dans ses différents œuvres, Fatou Diome est très respectée dans le monde des arts et des lettres .Elle a reçu plusieurs distinctions dont le prix Liberaturpreis en octobre 2005 à Franckfort.Cette œuvre a aussi reçu en 2003 le prix des Hémisphères Chantal Lapicques.
Cette infatigable défenseuse de l’Afrique a encore séduit son monde par la pertinence de sa réponse à Marine Le Pen le 22 mars dernier.
Au micro de Mouloud Achour, elle déclarait avec conviction « je n’ai pas peur d’elle, c’est elle qui a peur de moi. Vous savez le rejet a toujours peur de l’amour. L’amour est plus fort que la haine et la culture est toujours plus forte que l’ignorance .Je crois en une France lumineuse qui se battra toujours pour ses valeurs parce que c’est pour ça que je la respecte. » Hélas le Sénégal et l’Afrique ont de quoi être fiers.
En 2017, elle a publié un essai intitulé Marianne porte plainte. La digne héritière des Mariama Ba , Mame Younousse Dieng et Aminata Sow Fall envoie un message fort aux jeunes du continent : « dans le désert , on peut toujours tomber sur une oasis. » Donc l’espoir est permis !

samedi 17 juin 2017

Sacré Francois Bugingo

Ses reportages ne sont que mirages


les dirigeants marseillais en Afrique le 19 juin



Le propriétaire Frank McCourt, le président Jacques-Henri Eyraud et le directeur sportif Andoni Zubizarreta sont attendus à Saly, au sud de Dakar, a expliqué à l’AFP le président des Diambars, Saer Seck.
« Il n’y a pas d’accord de partenariat pour l’instant, a précisé M. Seck. Mais dans le cadre de sa nouvelle vision, qui accorde notamment beaucoup d’importance à la formation, l’actuelle direction de l’OM effectue une tournée de prospection en Afrique. »
Le trio de patrons de l’OM est également attendu au Cameroun ou en Algérie pour visiter des établissements similaires, selon une source proche du dossier.
L’OM est en phase de consultation et pourrait soit nouer un partenariat avec un de ces clubs africains, soit s’inspirer de leur travail et créer son propre centre sur le Continent africain.
Inauguré en 2003 comme un centre de formation et une école pour les jeunes sénégalais, le projet Diambars a été lancé par M. Seck et trois joueurs professionnels, Bernard Lama, Jimmy Adjovi-Boco et Patrick Vieira.
Aujourd’hui son équipe première évolue en première division du Championnat du Sénégal, elle a même été couronnée championne en 2013.
Parmi les joueurs sortis des Diambars figure notamment l’ex-Lillois Idrissa Gueye, actuellement à Everton.

il vient de loin et il compte s'imposer

il a fait ses preuves .Keur Massar est entre ses mains , il va à l'assaut du département de Pikine.
Moustapha Mbengue le maire de Keur Massar est investi par le Président de la République Macky Sall sur la liste déparmentale de Benno Bokk Yakaar
Dans sa commune qu'il dirige depuis 2014 , il multiplie les actes et les gestes pour le bien être de ses administrés.Dans sa politique sanitaire , l'édile de cette croit en géographie et en démographie a récemment présenté une ambulance médicalisée et un corbillard.En plus de ces moyens de transport vitaux , il a offert  un conteneur de médicaments destinés aux massarois grâce à l'appui  de l'Ong espagnole REGALES DE AMOR


La proximité , une stratégie payante 

il est l'un des maires le plus présent sur le terrain .Joutes sportives , conférences religieuses , activités des mouvements estudiantins , il assiste à tout et apporte son soutien aux différentes couches sociales.Cette stratégie porte ses fruits puisqu'il est trés apprécié des massarois à l'instar des jeunes de la cellule stratégique de reflexion pour un deuxième mandat du Président de la République Macky Sall et du maire de Keur Massar Moustapha Mbengue Csr/2m





Le monde à l'envers

ou va le Sénégal ? C'est inquiétant des enfants qui insultent devant le regard complice des parents


jeudi 15 juin 2017

Fuite à l'anticipé de Philosophie Le SAEMS et le CUSEMS persistent et signent



Le SAEMS et le CUSEMS prennent  le contre-pied du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.il y'a quelques jours  le directeur de l'office du Bac Babou Diakham a nié tout cas de fraude concernant l'anticipé de Philosophie 
Ces syndicalistes ont tenu une conférence de presse ce matin pour se prononcer sur le déroulement des épreuves anticipées de philosophie des séries littéraires. selon Abdoulaye Ndoye , le secrétaire du CUSEMS:" le 7 juin dernier, de nombreux professeurs ont eu la surprise de constater que le sujet n°1 proposé aux candidats des séries L, « La connaissance conduit-elle nécessairement à la liberté ? », correspondait mot pour mot au sujet sur lequel ils ont été interpellés la veille par des élèves jusqu'à des heures indues. " l'enseignant poursuit « Nombre d'élèves, on ne sait comment, étaient en possession de ce sujet, l'avaient partagé par SMS ou via Whatsap avec des amis. Certains d'entre eux, l'avaient envoyé à leurs professeurs ou étaient partis chez eux pour qu'ils le leur expliquent ou traitent. Ainsi, en divers endroits du pays, des collègues ont été interpellés comme en attestent incontestablement des messages et appels reçus sur lesquels, nous exposerons plus amplement ».Abdoulaye Ndoye est d'avis que ces pratiques ternissent l'image du système éducatif  :"De tels faits, s'ils restent  impunis, peuvent  pervertir le comportement de beaucoup d'élèves et développer chez eux une culture de la triche."

C’est dans ce contexte qu’il suggère  qu'« une enquête soit diligentée afin de situer les responsabilités, d'identifier les coupables et de les punir sévèrement, et que l'épreuve de philosophie des séries L soit reprise pour lever toute suspicion et restaurer l'équité entre les candidats .
Il a aussi demandé à tous les professeurs de philosophie de cesser toute collaboration avec l'office du bac jusqu'à ce que des gages soient donnés. 
« Pour toutes ces raisons, le CUSEMS et le SAEMS dénoncent la posture du Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR) qui, en choisissant de porter plainte contre X pour diffusion de fausses nouvelles, semble vouloir absoudre les coupables au premier chef et traquer des lanceurs d'alerte dont le seul tort est de ramener la confiance entre les acteurs du système »

Deux plumes d’or au service de la condition féminine

PORTRAIT CROISE : Mariama Ba et Mame Younousse Dieng
Leurs plumes ont charmé plus d’un par la pertinence des thèmes développés .Mariama Ba et Mame Younousse Dieng, deux figures emblématiques de la littérature sénégalaise aux styles différents avec une préoccupation commune l’amélioration des conditions féminines. Grace au livre « invention merveilleuse de l’astucieuse intelligence humaine .Signes divers , associés en sons , sons différents qui moulent le mot .Agencement de mots d’où jaillit l’idée , la pensée , l’histoire , la science et la vie .Instrument unique de relation et culture , moyen inégalé de donner et de recevoir » , elles ont pu analyser la société sénégalaise de sorte que leurs œuvres peuvent servir de miroir.

Elles sont nées dans des lieux différents, à des époques différentes, ces deux monuments des littératures aux plumes d’or ont longtemps  joué sur le sentiment des infatigables « dévoreurs » de livres .Par un génie créateur et un verbe tantôt ironique, tantôt comique, elles ont séduit, capté et marqué à jamais tant de générations qui aiment flirter les pages.
L’une Mariama Ba est née en 1929, elle a été élevée par ses grands-parents dans un milieu musulman traditionnel. Son père, Amadou Bâ, est devenu ministre de la Santé du premier gouvernement sénégalais en 1957. En 1939, soit 10 ans après la naissance de Mariama Ba, Mame Younousse Dieng naquit dans la ville sainte de Tivaouane .Après avoir fréquenté l’école coranique et l’école française, ces deux dames deviennent des institutrices, des éducatrices par amour pour l’éducation et les lettres.
Mariama Bâ et Mame Younousse Dieng ont milité   dans beaucoup d’associations féminines en propageant l’éducation et les droits des femmes.
En 1979, Mariama Ba publie son premier roman aux Nouvelles éditions africaines, Une si longue lettre, dans lequel Ramatoulaye fait le point sur sa vie passée sous forme épistolaire, à l'occasion de la mort de son mari, abordant l'ambition féministe africaine naissante face aux traditions sociales et religieuses. Dès sa sortie, il connaît un grand succès tant critique que public, et obtient le Prix Noma lors de la Foire du livre de Francfort en 1980.En 1992 , 13 ans après la publication d’une si longue lettre , Mame Younousse Dieng publie son premier roman intitulé l’ombre en feu , œuvre dans laquelle elle évoque l’amour , l’éducation des enfants , les castes au Sénégal..
Mariama Ba  meurt en 1981 d’un cancer avant la sortie de son deuxième roman, Un chant écarlate, racontant l'échec d'un mariage mixte entre un Sénégalais et une Française, du fait de l'égoïsme de l'époux et des différences culturelles.
Primordialement, leurs œuvres reflètent les conditions sociales de leur entourage immédiat et de l’Afrique en général, ainsi que les problèmes, qui en résultent, tels que polygamie, castes, exploitation des femmes , l’opposition de la famille, manque de capacité de s’adapter au nouveau milieu culturel face à des mariages interraciaux. La particularité de Mame Younousse Dieng, c’est son roman en wolof  « Awo bi », publié en 1992 à Dakar ainsi que  des poèmes et des traductions, par exemple, l’hymne national qu’elle a traduite en 1961. Elle s’en est allée le vendredi 1er avril 2016 à son domicile à Dakar après avoir dévoilé son style et ses sources d’inspiration « Je voudrais que mes héroïnes soient à l’image de la femme noire, africaine en général, sénégalaise en particulier, qu’elles représentent pleinement la Sénégalaise du 20e siècle pour transmettre à la postérité des modèles de femmes positives, courageuses, respectables qui, sans se donner en spectacle, triomphent de la méchanceté, de la bêtise, de l’adversité insensée », avait -elle confié  dans un  entretien. L’une a vécu 52 ans, l’autre 77 ans. Elles ont toutes les publié deux œuvres qui ont fini de les installer à jamais dans les cœurs des lecteurs

     Ces deux femmes de lettre racontées par Alioune Badara Bèye
« Le président de l’association des écrivains du Sénégal analyse les styles et comportements de ces deux monuments de la littérature africaine : « J’ai eu l’occasion de les connaitre toutes les deux, j’ai connu Mariama Ba vraiment au début des années 70 avec les nouvelles éditions africaines pour son premier roman une si longue lettre. Sur le plan de l’écriture il y a même des similitudes entre Mariama et Mame Younousse, parce que dans chacune de leurs œuvres il y a une dose de langue nationale, elles parlent d’épouse, de la famille, donc de la condition féminine. Pour Mame Younousse c’est la première romancière à écrire un roman entier en wolof. Donc cela est une différence entre les deux. Mais sur le plan de la thématique elles se rapprochent en général dans les thèmes de la condition féminine et à ce niveau je pense que ce sont des enseignantes qui maitrisent parfaitement la langue française. Mais quand même en lisant Mariama Ba on sent sur le plan culturel qu’elle est très enracinée, non seulement sur les conditions de vie, mais elle est également enracinée sur les difficultés de ces conditions. Maintenant il faut avouer qu’avec Mame Younouse, elle est brillante, mais ces œuvres ne sont pas inscrites dans le programme. Par contre elle aimait voir comment la femme sénégalaise vit dans la société etc. Donc les contraintes de la femme, ça je pense que en lisant ces deux femmes on se rend compte qu’un combat a été mené pendant longtemps de par leurs écritures et par leurs thèmes.
Sur le plan de leur personnalité
Mame Younousse était une personnalité très forte, elle était plus dure que Mariama Ba sur le plan de la réflexion. Mame Younousse quand elle n’était pas d’accord sur quelque chose, toute de suite vraiment elle vous le dit carrément sans nuance, mais avec beaucoup de politesse. Par contre Mariama Ba, sur le plan de la pédagogie elle était très souple et cela se sent dans les écritures d’ailleurs, le roman de Mariama Ba, c’est une ouverture d’écriture. Et on sent une certaine élasticité, parfois même légèreté dans ses écrits parce qu’elle était très sentimentale. Par contre quand on lit « Awo bi » avec Mame Younousse, elle est plus ferme sur beaucoup de position, mais cela n’empêche que leur combat se rencontre dans la quête du mieux-être de la femme sénégalaise. »

             Le sort de la femme, un combat commun
Elles sont des femmes intègres qui ont mis leurs plumes au service de la cause féminine durant toute leur vie. Qui ne se rappelle pas de cette fameuse déclaration de Mariama Ba ? « Si être féministe c’est défendre les intérêts de la femme alors je suis féministe » .Dans les années qui ont suivi l’indépendance de notre pays, les femmes n’étaient pas aussi nombreuses dans les partis politiques ou n’occupaient pas des postes de responsabilité. Ce que Mariama Ba a dénoncé dans une si longue lettre aux pages 118 et 119 : « presque vingt ans d’indépendance .A quand la première femme ministre associée aux décisions qui orientent le devenir de notre de notre pays ? Et cependant le militantisme et la capacité des femmes , leur engagement désintéressé ne sont plus à démontrer .La femme a hissé plus d’un homme au pouvoir .La femme ne doit pas être l’accessoire qui orne , l’objet que l’on déplace , la compagne qu’on flatte ou calme avec des promesses , elle est la racine première , fondamentale de la nation , où se greffe tout apport , d’où part aussi la floraison .Il faut inciter la femme à s’intéresser davantage au sort de son pays. » Mame Younousse Dieng est dans la même logique que l’auteur d’une si longue lettre sur cette  question comme l’attestent ses propos : « Si  c’est réclamer les droits de la Femme sur le plan social, professionnel  et religieux, le respect réciproque tout en étant soumise à un mari raisonnable, responsable et respectable, je suis féministe. Je n’ai jamais réclamé l’égalité entre homme et femme car, quelque part, je me sens supérieure à l’homme en ce sens que lui, est incapable d’enfanter, or  c’est le plus  grand rôle qu’un être humain puisse jouer sur terre. Je suis l’alliée de Dieu pour la continuité des espèces. « Na ndey di ndey, baay di baay, gune di doom ». « J’applaudis à la vaillante lutte de mes sœurs pour l’émancipation de la Femme. Mais attention à la parité pour la parité. Mettons et maintenons les filles à l’école, encadrons les femmes adultes pour avoir assez de femmes aptes aux postes de responsabilité. Il se peut même qu’un jour  il y ait plus de femmes cadres que d’hommes cadres. Ne prêtons pas le flanc devant l’Histoire, en occupant des postes de responsabilité sans  en avoir la compétence requise. »


« Awo bi » : le roman en wolof de Mame Younousse Dieng

Mame younousse Dieng a eu l’incroyable inspiration et le courage du siècle pour écrire une œuvre en wolof sans doute rendue facile par l’amour qu’elle a pour sa langue maternelle où encore l’appartenance à un cayor où le verbe est succulent .La native de Tivaouane expliquait ainsi son choix : « J’ai vécu avec une famille de griots dont la maison faisait face à la nôtre. C’était une famille extraordinaire. Je crois que la source de mon inspiration, c’est cette famille dont la maison était comme une cour royale. Une vraie école de la vie où le wolof se chante en proverbes, sentences, dictons, calembours et contes, où le savoir se transmet en poésie. Le verbe volait  haut partout et dans tous les sens. » .Amoureuse de la langue wolof, la native de Tivaouane s’est longtemps battue pour la préservation de certaines valeurs africaines telles que : le cousinage à plaisanterie, la famille élargie et l’utilisation du cure-dent à la place d’une cigarette.  Elle avait compris que c'était la meilleure façon de toucher ses compatriotes. En faisant ce choix, elle a balisé pour nous, avec générosité et courage, le chemin de la résistance culturelle.
A travers cette œuvre, on sent que le retour aux sources est fondamental pour tout pays désireux d'émerger ou de se développer. C'est lui qui donne naissance à des femmes fortes, discrètes mais vaillantes à l'instar de Ndeela, héroïne de Aawo bi, "belle et séduisante au point de faire oublier aux hommes le nom de leurs épouses" et si vertueuse pourtant. Cet être idéal est pour l'auteure un vrai joyau. "Jikko jeet wurus là", écrit-elle, en effet. Mame Younousse Dieng incarnait à la fois la tradition et la modernité : ancrée dans sa propre culture avant de s'ouvrir aux autres pour parler de la mondialisation ou du "rendez-vous du donner et du recevoir" si cher à Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal. Elle aimait dire et répéter: "Na ndey di ndey, baay di baay, gune di doom". Une manière pour elle d'appeler tout un chacun "à jouer son rôle et sa partition dans l'édifice d'une nation''







samedi 10 juin 2017

Chant écarlate de Mariama Ba , une oeuvre posthume méconnu du grand public


Moins connue qu’Une si longue lettre, Chant écarlate, une publication posthume  est une magnifique œuvre le mariage mixte. Au-delà de la réflexion sur la différence culturelle dans le couple, ce livre nous parle d’attachement à sa culture, il nous parle des concessions que l’on doit les uns aux autres pour une vie en commun. Ce livre nous parle de tellement de choses que les gens vivent au quotidien.
La première partie du roman se fixe sur l’histoire entre Ousmane et Mireille. C’est là la mise en place du drame qui commence par une idyllique histoire d’amoureux qui se battent pour l’un pour l’autre. Ils se rencontrent sur les bancs d’un lycée dakarois et c’est le coup de foudre ultime. Ousmane Gueye, fils d’un ancien combattant, Djibril Gueye, un homme fier et de grande moralité. Ousmane est très proche de sa mère, Yaye Khadi, femme totalement vouée au bonheur de son mari et de son père. Ils sont très proches, au point où Djibril Gueye, le père, s’en inquiètera. 
Et ceci n’est pas neutre car la très grande proximité d’Ousmane d’avec sa mère va avoir un impact énorme sur ses choix – ou ses non-choix – dans son couple plus tard. La seconde partie du roman, elle, est fixée sur le couple Ousmane-Mireille et leur combat pour résister à la vie dans un milieu urbain entouré d’un environnement campé dans ses traditions.
 Mariama Ba décrit de façon magistrale le choc que peut ressentir Mireille face à l’envahissante présence de l’entourage d’Ousmane. Elle est fille unique, née et grandit dans un milieu aristocratique et elle se retrouve entourée d’amis qui viennent et partent sans s’annoncer, à tout heure, qui ne tiennent aucun cas de son chez elle, sont sans gêne et la considère à peine.
Avec une écriture magnifique, lyrique et belle. Un récit qui démarre en trombe et accroche le lecteur dès les premières lignes. Tout du long, Mariama Ba  tient en haleine ses lecteurs et leur enlève l’envie de décrocher. Selon Waly Ba, professeur de français au Lycée de Mbao : «  cette œuvre est inconnue du  grand public car elle n’est pas inscrite dans le programme éducatif mais ça n’enlève en rien sa pertinence. »


jeudi 18 mai 2017

Titre : le SAES veut une retraite décente

Le Bureau national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a tenu une  conférence de presse ce vendredi 12 mai 2017 au Restaurant du Supérieur .Ces responsables syndicaux ont exprimé leur désaccord, leur   désapprobation par rapport aux conclusions issues de la table ronde n°2  relative à la viabilité du régime FNR (Fonds National de Retraite) .En effet le combat pour une retraite décente a commencé il y'a quelques jours avec les mouvements de grève observés les jeudi 04 et vendredi 05 mai 2017.
Les camarades du professeur Moustapha Sall déçus de la conférence sociale tenue les 24 et 25 avril dernier veulent que l'état respecte les engagements ."le SAES a conclu le 17 mai 2016 avec le gouvernement du Sénégal representé par le premier ministre Muhammed Boun Abdallah Dione , le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche Marie Teuw Niane , un accord contenant des propositions d'amélioration de la pension de retraite des enseignants du supérieur. " déclaré le professeur Malick Fall.
Ces enseignants du supérieur veulent mettre fin aux conditions de vie précaires de leurs anciens professeurs partis à la retraite .Pour y part, ils demandent ainsi à l'état, une  pension de retraite qui se situe à 80% de leur dernier salaire.
Le SAES se dit disposé à cotiser plus pour une retraite paisible ,décente et digne d'un homme qui a servi au monde universitaire

jeudi 27 avril 2017

Les industries extractives au menu

le  Carrefour d’actualité de ce mercredi 19 Avril 2017 était consacré aux industries extractives. A travers ses actions, la société civile sénégalaise veut œuvrer pour la transparence dans la gouvernance des industries extractives et promouvoir la justice fiscale.
Selon El Hadji Abdoulaye Seck, le collectif « Publiez ce que vous payez » a déjà obtenu bien de résultats par ses plaidoyers. Il s’agit entre autres de la consultation des communautés sur les conséquences, effets et avantages de l’extraction ; l’inclusion de celles-ci dans le processus d’attribution des titres ; l’introduction de la reddition des comptes dans les codes miniers depuis 2012, une année où une campagne de la société civile dans le monde entier a obligé les sociétés extractives à publier ce qu’elles paient aux gouvernements. « Publiez ce que vous payez » lutte aussi pour la révision des codes miniers avec une prise en compte des avantages qui doivent revenir aux populations. Tout ceci grâce à sa crédibilité entant qu’Organisation de la Société Civile et la force de ses membres.
Quant à Thialy Faye du Forum Civil, il nous apprend que la justice fiscale sous-entend l’égalité, la certitude et la commodité. Chaque citoyen doit contribuer à l’économie à la hauteur de ses limites. Aux dires de ce dernier, les causes de l’injustice fiscale sont nombreuses. Les incitations et dépenses fiscales, l’évasion fiscale, l’évitement, l’incivisme fiscal, les amnisties fiscales, le secteur informel en sont quelques exemples.
Quant a Thialy Faye le cas de Kédougou en matière d’inégalité fiscale. Malgré que cette région soit minière, elle sombre encore dans la pauvreté avec un faible recouvrement des taxes, dans un contexte où les individus paient plus que les sociétés, selon Thialy Faye. C’est pourquoi le Forum Civil plaide pour la promotion du civisme fiscal, la bonne gouvernance, le contrôle fiscal

mardi 18 avril 2017

la démonstration phocéenne

Ziko le djoloff-djoloff tigui


Lancement du maxi Bouche à Oreille composé de 13 titres ce  samedi 1er avril 2017 au restaurant Paris Dakar de keur Massar

Zico Hatafaya, Mamadou Dieng à l'état civil, est de la race de rappeurs qui accorde encore un intérêt privilégié aux lyrics (paroles) ; ce qui constitue d’ailleurs un des principes fondateurs et particuliers de son art. Comme il l’affirme, cela part de deux influences : d'abord le poète romantique du XiXème  siècle Victor Hugo qu'il affectionne pour son engagement et son lyrisme personnel, ensuite la vieille école de rap sénégalaise qu'il prend pour modèle. Ainsi clame-t-il ne pas accorder une véritable importance à l'instrumental. Sa thèse dénote cependant avec les rythmes de l'album qui sont tantôt saccadés, tantôt menant sur les bits yankees, style Kanye West ou Jay Z.
Zico Hatafaya est à son premier album, mais pas à sa première production. Il a commencé sa carrière musicale en 2007 et compte à son actif plusieurs singles et mixtapes. Il a également bourlingué durant la décennie au gré des collaborations et des ruptures avec d'autres collègues rappeurs. Il consacre aujourd'hui sa carrière solo avec « Bouche à Oreille » et espère au bout beaucoup de lumières, comme avec le titre Shine qui clôt son opus.

jeudi 16 février 2017

l'industrialisation la solution pour l'Afrique

Samir Amine , un économiste connu à travers le monde a fait face ce mercredi 15 février 2016 aux étudiants du Cesti dans le cadre du carrefour des actualités sous le thème : "la place de l'économie africaine " ."On dit souvent que l Afrique est marginalisé.Pour lui l Afrique est pleinement intégrée dans la marche du monde.le taux d exportations est de 45%,donc elle participe au commerce mondial.les exigences capitalistes ont favorisé la mondialisation" a t-il avancé 
.Pour lui au dela de sa  géographie le continent africain dispose de ressources premières avec les pays comme l'Afrique du Sud.Bien avant la Chine et le Japon l 'Afrique a été intégrée dans le monde au 16ème siècle avec la traite négriere même si la forme est répressive et violente.Selon c'est la pire époque de l histoire africaine.Pendant longtemps l'occident par manque de reconnaissance exploitet l, Afrique via l'esclavage suivi de la colonisation consécutive à la conférence de Berlin." Il poursuit pour relever le défi : " l'Afrique doit
entrer dans l industrialisation car aucun pays ne peut se développer en faisant fille de ce secteur .L'altermondialiste estime que "le panafricanisme devrait permettre le développement de l'Afrique .La Chine s est développée grâce à la l industrie et c'est une excellente exemple pour l'Afrique

mardi 14 février 2017

Bbc à l assaut du continent africain

Le cesti à travers son traditionnel carrefour d actualités a accueilli ce lundi 13 février 2017 l équipe de BbcAfrique sous le thème : la place de l Afrique dans les médias internationaux.Pour le directeur des langues de bbc Afrique : sa boîte est en train de connaître une expension à travers le monde avec 15 nouvelles langues.le milieu de la presse fait face à deux difficultés : les progrés technologiques et l audimat.Dans le journalisme il y a toujours eu des difficultés et des risques comme nous l avons constaté par le passé.Pour salomon "bbc couvre toute l Afrique et émet aussi en arabe ,nous voulons nous investir dans la télévision et le digital et surtout créer des emplois au Sénégal et dans d'autres pays en  Afrique .le but d investir est de s assure que l histoire africaine sera racontée par les africains eux-mêmes contrairement au passé" .il poursuit : les journalistes africains doivent mieux connaître l'Afrique. Pour le sortant de Mamadou Moussa Ba de la 22eme promo du cesti "notre compatriote Amadou Mactar Mbow s est beaucoup battu à travers le Nomic pour que la voix de l'Afrique puisse émettre partout "

A l'horizon 2020 ce groupe prévoit d augmenter son staff à Dakarien et dans d'autres capitales africaines .Plus de 400 postes sont à pourvoir 

Au Nigeria le projet va démarrer en Janvier prochain avec 50 journalistes dans le but d'atteindre plus de 8000 audiences 

Le contenu sera varié selon les besoins et le contexte 

jeudi 9 février 2017

U-report : la jeunesse tient sa voix


Le monde avance à grands pas, la technologie devient de plus en plus incontournable chez les jeunes. C’est sans doute ce qu’ont compris UNICEF et le ministère de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne avec le lancement de la plateforme de messagerie dénommée U-Report « qui vise à renforcer la participation équitable des jeunes et de leurs communautés dans le dialogue social et politique »
Cette application pour objectifs :« l’encouragement des jeunes et des adolescents à s’exprimer et à rechercher des solutions aux problèmes qui les concernent et les préparer à devenir des citoyens engagés dans le développement de leur pays ainsi que la fournitures des informations et données sur les questions des jeunes pour alimenter une alimentation sensible à leurs besoins.




Cette initiative conjointe du ministère de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne et de l’Unicef  dispose de « 14 clubs régionaux en charge de l’animation et de la gouvernance régionale. »  Pour Mame Mbaye Niang, le lancement de U-Report s’inscrit dans la dynamique des vacances citoyennes : « U-Report permet aux jeunes de donner leur opinion sur la vie et le développement de la nation .Les données issues des sondages offrent d’importantes évidences pour la programmation sensible aux préoccupations et défis des jeunes, et pour soutenir le plaidoyer au niveau national pur des politiques publiques qui répondent mieux à leurs besoins. » 

AUDIO: Bouche à oreille , Ziko Hatafaya vous parle

mercredi 25 janvier 2017

CESTIENS MOBILISES

Les étudiants du Cesti ont procédé ce mercredi 25 janvier 2017 au lancement de l'ashtag #CESTMOB (Cestiens Mobilises  .
Cette initiative selon Fatou Niang , étudiante en master vise à rassembler les cestiens sur la toile afin de faire valoir leurs nombreux acquis.#CESTMOB veut aussi
Positionner le label Cesti sur la toile par rapport aux événements comme la Can , les élections  entre autres
Objectifs.les initiateurs se fixent comme objectifs : la Préservation de l'image du Cesti par des informations crédibles ,
donner â cette prestigieuse école une image sérieuse par le truchement de #CESTMOB
Fatou Niang et ses camarades entendent faire de cet ashtag différent des autres.Ainsi , Ils pourront compter sur le soutien de direction selon Docteur Mamadou Ndiaye chargé de communication du Cesti "nous voulons que nos étudiants aient une culture numérique.nous sommes prêts à vous apporter notre soutien."


Cheikh Anta Diop raconté par ses contemporains





Le cinéaste sénégalais Ousmane William Mbaye a projeté ce mercredi 18 janvier à la salle foyer du CESTI  son documentaire sur Cheikh Anta Diop intitulé Kemtiyu.Dans ce film ,le cinéaste célèbre  l’auteur de Nations nègres et culture qui a  marqué son époque (1923-1986).Ce chef-d'oeuvre a aussi été un merveilleuse occasion pour ses amis et proches qui lui on rendu hommage
Parmi eux ,sa femme Louise Marie Diop Maes , la voix pleine d'émotions elle témoigne  "Je l’ai rencontré dehors, il m’a demandé un renseignement. On s’est revus par hasard, ce n’est pas plus compliqué que ça ! Finalement, on a décidé de se marier ».Quant à son ami chimiste Edouard Edelmann , il estime que le natif de Ceytu est  "un esprit extraordinairement rebelle".Ce contemporain de Cheikh Anta Diop révèle : « Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi ouvert, d’aussi joyeux, d’aussi fort et d’aussi intelligent.le constat est le même chez Boubacar Boris Diop, intellectuel sénégalais, rappelle que Cheikh Anta Diop, avec tant d'admiration , l'écrivain raconte Cheikh :"non seulement il a écrit les mathématiques en wolof, mais il a aussi inventé l’alphabet du wolof et ceux d’autres langues africaines. A l’époque, il s’agissait de parler latin ou grec ! Césaire avait évoqué les élites africaines décérébrées, mais le cerveau de Cheikh Anta Diop est resté intact du premier au dernier jour ! ».Sans aucun , l'ancien étudiant de Sorbonne a renforcé la thèse de l'origine africaine de l'homme.Sa contribution a été grande comme l'attestent les propos de sa défunte épouse :" Son œuvre a posé les fondements d’un futur Etat fédéral d’Afrique noire, en 1960, rappelle-t-elle. C’est un programme, il suffit de le prendre et de l’appliquer ».

lundi 23 janvier 2017

Kalossy se développe à la vitesse des calèches




Enclavé et méconnu, le village de Kalossy est très en retard. Une si­tua­tion très compliquée pour les habitants. Ce village, situé dans la zone sylvo-pastorale et difficile d’accès, est con­fronté à plusieurs problèmes dont le man­que d’infrastructures sanitaire, éducative et sportive.

 Kalossy. A l’évocation du nom de ce lointain village, le réflexe impose une interrogation sur sa situation géographique. 318 kilomètres le sépare de Dakar, il est logé au nord du pays, dans le département de Louga, à cheval entre deux communes : Yang-Yang et Mbeuleukhé. Sa population est composée en majorité par les Wolofs et les Peuls qui cohabitent avec le cheptel. La profondeur du champ des yeux aperçoit une trentaine de maisons faites de ciment ou de paille, ceinturée par une immense, belle et lointaine forêt clairsemée qui charme l’œil grâce à la disposition des arbres et la beauté du sol que les habitants cultivent avec joie et peine ainsi que la diversité des animaux orientés par des bergers, bâton à la main, à la recherche de prairies vertes. En observant le mode de vie et les préoccupations de cette population, on sent que la précarité n’enlève en rien leur joie de vivre à côté de leur seul voisin : le troupeau, qui leur est si cher puisque l’élevage est la deuxième source de revenus après l’agriculture. A quelques mètres des maisons, un profond puits qui donne des vertiges permet d’abreuver les innombrables animaux. De l’autre côté du village, c’est le «penc», un grand espace en face de la mosquée en réfection qui abrite une petite bâtisse où jeunes et vieux cohabitent harmonieusement sous un arbre à palabres si propre à l’Afrique. C’est l’endroit le plus symbolique, c’est le lieu où les décisions les plus importantes sont prises après concertation. En milieu de journée, la chaleur s’intensifie, le vent chaud sèche les lèvres et rend poussiéreux les visages. Comparé aux villages environnants, Kalossy peine à sortir de l’ornière et est en retard sur plusieurs plans.
                                     
                                     Un rythme lent de développement


 Malgré une population qui ne cesse de croître, Kalossy ne dis­pose pas de poste de santé. En cas d’urgence, il faut parcourir 3 kilomètres pour rallier Mbeu­leukhé. Chaque matin, les femmes qui veulent acheter du pain ou des poissons attendent les véhicules à l’entrée du village pour s’approvisionner. Le trans­port aussi constitue un véritable problème, car pour se mouvoir, il faut se rabattre sur les charrettes tirées par des ânes ou des chevaux qui empruntent des routes sablonneuses et poussiéreuses. Ce lointain village semble plongé dans l’oubli, selon Sidy Mben­gue, un quadragénaire, de forte corpulence, teint noir qui brille sous l’effet du soleil ardent. Cet homme paré d’un joli blouson noir interpelle l’Etat quant aux nombreuses difficultés de son terroir : «Nous sommes laissés en rade. Kalossy est très en retard vis-à-vis des villages environnants. Notre village est enclavé, il n’y a pas de routes goudronnées .On se déplace difficilement. L’accès est un parcours du combattant», s’est-il plaint. Plus d’un siècle d’existence, le village n’est toujours pas électrifié, les habitants vivent sous la pénombre. Abdou Mben­gue, la trentaine révolue, air préoccupé, décrit la situation : «La marque de fabrique de Kalossy, c’est l’obscurité. Nous n’avons jamais bénéficié de l’électrification rurale tant vantée par le gouvernement. Ce qui est paradoxal, car nous sommes à 3 kilomètres de Mbeuleukhé qui en a bénéficié depuis plus d’une décennie. Cette situation porte préjudice aux élèves qui apprennent difficilement.»


                                         Un déficit d’enseignants


 A l’image des autres localités, le système éducatif à Kalossy souffre de plusieurs maux dont un manque criard d’enseignants. Le village ne dispose que d’une école élémentaire, assez vétuste avec des murs lézardés. Elle compte trois salles de classe, des tables-bancs supérieurs au nombre de potaches. Le problème majeur reste le déficit d’enseignants. Deux instituteurs transmettent difficilement les bases de l’enseignement général à 70 élèves du Ci au Cm2. Le directeur de l’école, Adama Guèye, explique la situation : «Nous sommes confrontés à un man­que criard d’enseignants. Mon collègue et moi travaillons d’arrache-pied pour s’occuper des 70 élèves du primaire. C’est très difficile de travailler dans ces conditions précaires. Cela se répercute sur les résultats.» Le chef de cet établissement interpelle l’Etat : «Les écoles de brousse souffrent énormément surtout du déficit d’enseignants. Je lance un appel au ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, pour qu’il satisfasse ces vieilles doléances au profit de l’école sénégalaise qui, à mon avis, mérite mieux.» Que son appel soit entendu ! L’unique mosquée de Kalossy embellie Les travaux sont en cours. Kalossy va bientôt pouvoir prier sur une mosquée digne de ce nom. La prise en charge est assurée par les populations locales et les ressortissants établis à travers le monde. Si certains ont apporté leur contribution financière, d’autres ont assuré la fourniture en ciment, fer et béton. Un acte salué par Asse Mbengue, un ressortissant de ce village : «Nous n’avons que notre village et nous devons participer à son développement. L’initiative est noble, je félicite et remercie tous ceux qui ont participé financièrement ou physiquement