Moins connue qu’Une si longue lettre, Chant écarlate, une publication posthume est
une magnifique œuvre le mariage mixte. Au-delà de la réflexion sur la différence
culturelle dans le couple, ce livre nous parle d’attachement à sa culture, il
nous parle des concessions que l’on doit les uns aux autres pour une vie en
commun. Ce livre nous parle de tellement de choses que les gens vivent au
quotidien.
La première partie du roman se fixe sur l’histoire entre Ousmane et
Mireille. C’est là la mise en place du drame qui
commence par une idyllique histoire d’amoureux qui se battent pour l’un pour
l’autre. Ils se rencontrent sur les bancs d’un lycée dakarois et c’est le coup
de foudre ultime. Ousmane Gueye, fils d’un ancien combattant, Djibril Gueye, un
homme fier et de grande moralité. Ousmane est très proche de sa mère, Yaye
Khadi, femme totalement vouée au bonheur de son mari et de son père. Ils sont très proches, au point où Djibril Gueye, le
père, s’en inquiètera.
Et ceci n’est pas neutre car la très
grande proximité d’Ousmane d’avec sa mère va avoir un impact énorme sur ses
choix – ou ses non-choix – dans son couple plus tard. La seconde partie du
roman, elle, est fixée sur le couple Ousmane-Mireille et leur combat pour
résister à la vie dans un milieu urbain entouré d’un environnement campé dans
ses traditions.
Mariama Ba décrit de façon magistrale le choc que peut ressentir Mireille
face à l’envahissante présence de l’entourage d’Ousmane. Elle est fille unique, née et grandit dans
un milieu aristocratique et elle se retrouve entourée d’amis qui viennent et
partent sans s’annoncer, à tout heure, qui ne tiennent aucun cas de son chez
elle, sont sans gêne et la considère à peine.
Avec une écriture magnifique, lyrique et
belle. Un récit qui démarre en trombe et accroche le lecteur dès les premières
lignes. Tout du long, Mariama Ba tient
en haleine ses lecteurs et leur enlève l’envie de décrocher. Selon Waly Ba, professeur de français au
Lycée de Mbao : « cette
œuvre est inconnue du grand public car
elle n’est pas inscrite dans le programme éducatif mais ça n’enlève en rien sa
pertinence. »
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